Le Belize, enfin ! On avait hâte de voir ce pays, réputé pour ses îles merveilleuses et son ambiance rasta. Le pays est en face de la Jamaïque, ne parle pas espagnol (car a été colonisé très tardivement par les anglais) et est peuplé de grands black rasta fringués à la façon des rappeurs américains. La capitale ne correspond cependant pas du tout, mais alors pas du tout à cette image de rêve de « perle des Caraïbes ». Nous sommes arrivés en début d’après midi à Belize City, sorte d’énorme Ghetto assez déprimant. Nous savions que le pays était dangereux et qu’il ne fallait pas s’aventurer le soir, donc nous avons décidé de partir dîner à 18h. On ne pouvait pas faire mieux ! Mais c’était déjà trop tard. Résultat : nuit noire, plus aucun « Gringos » dans les rues, aucun restaurant ouvert et quelques gens louches. Nous avons demandé à un jeune dans la rue qui avait une bonne tête où est-ce que l’on pouvait aller manger et ce dernier nous a indiqué le seul restaurant chinois ouvert. Et oui, il y a beaucoup de chinois au Belize, il faut le savoir. Quelques recommandations tout de même : « ne passez pas par cette rue, c’est dangereux, ni par celle là c’est pire. En bref, faites un super détour pour arriver à la rue voulue ». D'accord...
Sur le chemin, nous croisons trois gosses qui jouent au foot. Morad rentre dans la partie, résultat :
France 1 – 0 Belize. Nous passons de bons moments avec ces trois jeunes, très curieux de notre visite au Belize et surtout très impressionnés que l’on habite près de la ville de Zidane !
Le lendemain, nous partons pour Caye Caulker. Les Cayes sont les îles du Belize et ressemblent à la Jamaïque : toutes les maisons en bois sur pilotis sont colorées, les rues de sables regorgent de « cabanas » qui font griller du poisson, des crevettes et des langoustes fraîchement pêchés, aucune voiture sur l’île (seulement des voiturettes de golf et des vélos), et des rasta men qui fument des pétards en écoutant du Bob Marley à fond sous les cocotiers. Quand nous marchons dans la rue, les gens nous arrêtent et nous disent : « Go slow ! ». Il s’agit de rentrer dans l’état d’esprit des Cayes : se traîner, se poser sur un hamac et prendre le temps de vivre.
Le premier jour, le temps n’étant pas terrible pour faire bronzette, nous louons 2 vélos pour faire le tour de l’île. Petit paradis perdu dans les Caraïbes, Caye Caulker est entourée d’une eau bleue turquoise. Même si l’île compte peu de plages, c’est très sympa de faire le tour et de voir tous les petits gosses qui rentrent de l’école sur leurs vélos.
Le lendemain, nous prenons une journée snorkeling au Ragga Muffin. Nous partons toute la journée sur un voilier, en compagnie d’une famille canadienne très sympa. Nous passons un moment merveilleux : reggae, cocktail, soleil et plongée. Nous avons même nagé au milieu de requins ! Bon, ce sont des requins nurse, mais ce sont des requins quand même ! Nous avons aussi nagé avec des raies et des tortues.
Nous devions reprendre le bateau le lendemain, mais vu le temps magnifique, nous décidons de rester encore un jour. Nous nous posons sur la plage en compagnie des Canadiens et d’un couple d’Aixois faisant le tour du monde avec leurs deux pitchouns de cinq et sept ans ! Nous mangeons les pieds dans l’eau, au son de Bob Marley avec un grand black rasta qui rythme la musique en tapant avec des bâtons sur une carapace de tortue.
Nous partons finalement le lendemain matin, tristes de partir de cette île hors du temps. Nous passons toute la journée dans les bus pour revenir au Mexique. Mauvaise journée : tous les magasins fermés, donc pas de petit-déjeuner, bus qui tombe en panne, nous nous retrouvons au bord de la route à attendre qu’un autre passe par là, passage difficile à la frontière, problème d’argent à la douane (plus de dollars Beliziens seulement des euros dont ils ne veulent pas ! )… enfin bref, nous sommes contents d’arriver au petit village de pêcheur de Majahual et de retrouver le Mexique.
Demain nous partons pour Punta Allen dans la réserve de Sian Kaan.