Le 05 mai nous sommes partis du paradis pour la Nouvelle-Zélande. Après 5h30 de vol, nous atterrissons à Auckland, situé sur l’île du nord. Puisque nous avons un vol l’après-midi même pour Christchurch, situé dans l’île du sud, nous patientons tranquillement à l’aéroport. Au moment de l’enregistrement, vu le regard incompréhensif de notre interlocuteur, on comprend vite que quelque chose ne va pas. En effet, ce dernier nous annonce que nous avons raté notre vol du 05 mai et qu’aujourd’hui, nous sommes le 06 ! On ne comprend pas grand-chose, vu que nous sommes partis le matin même de Papeete et que nous étions le 05. Après renseignements, il s’avère qu’il y a 22h de décalage entre Tahiti et la Nouvelle-Zélande et que la ligne de changement de date se trouve entre les deux pays. Et oui, nous avons passé l’endroit sur la terre où les fuseaux horaires repassent de 24h à 0h. On essaie de parlementer avec un responsable de la compagnie aérienne, mais rien n’y fait, il nous faut repayer un billet. Direction un hôtel proche de l’aéroport afin de reprendre un autre vol le lendemain matin.
Nous arrivons enfin à Christchurch pour récupérer le van que nous avions réservé. En effet, nous avons appris peu auparavant que la Nouvelle-Zélande est le pays du camping-car et que tout est très bien organisé pour ce genre de tourisme. Nous décidons donc, pour une vingtaine d’euros par jour, de louer un van tout équipé avec plaques, four, micro-onde, frigo, douche, WC etc… Mais ce dernier est loin d’être petit avec ses 6,6 m de long et n’est pas facile à manœuvrer, surtout qu’ici… on roule à gauche ! Les cinq premières minutes, on galère un peu : passer les vitesses de la main gauche, essayer de ne pas prendre un rond point à l’envers, comprendre la priorité dans les intersections… bref, un vrai casse-tête !
Nous prenons la route en direction du sud pour rejoindre la côte Ouest jusqu’au parc des Fjords. Sur le chemin, nous sommes impressionnés par le nombre de moutons que nous voyons et nous apprendrons par la suite que le pays possède 20 moutons pour 1 habitant ! Une fois au parc, nous prenons un bateau pour voir le fjord de Milford Sound. Le site, tout comme bon nombre d’endroits en Nouvelle-Zélande, a servi de lieu de tournage au film « Le Seigneur des Anneaux ».
Pendant plus de deux heures, nous naviguons dans cette vallée glacière d’où s’échappent de part et d’autre des cascades. Les parois étroites et escarpées plongent dans l’eau avant de s’ouvrir sur la mer. Malheureusement, nous ne verrons pas de dauphins ni de lions de mer, d’ordinaire présents.
Nous reprenons la route en direction du nord. Nous découvrons au fur et à mesure un pays magnifique, en harmonie avec la nature. A chaque sortie de virage, c’est un paysage sublime qui s’offre à nous.
Nous découvrons ainsi des lacs dans lesquels se reflètent les montagnes environnantes, des cascades, des rivières et des piscines naturelles d’un bleu pratiquement turquoise.
Une fois arrivés au glacier Franz Joseph, nous entamons une randonnée jusqu’à celui-ci, qui se révèle bien moins impressionnant que le Perito Moreno en Argentine. Par contre, ce qui contraste ici c’est la végétation tropicale au pied du glacier : fougères et palmiers y foisonnent. Après cela, nous décidons d’aller nous relaxer aux piscines d’eau chaude situées non loin de là. Nous profitons une bonne partie de l’après-midi de ces bassins situés en pleine nature.
Nous mettons ensuite le cap plein nord, en direction de la ville de Karamea. Notre première randonnée nous amène dans une forêt de fougères arborescentes. Nous qui croyions que les fougères ne dépassaient jamais 1m, nous avons été subjugués par la beauté de celles se trouvant devant nos yeux, allant jusqu’à 10 mètres de haut !
Nous avons croisé toutes sortes d’animaux, dont le célèbre Kiwi, emblème du pays. Nous avons également traversé des ruisseaux et découvert des arches dans la roche, sorte de caverne où l’eau passe de part en part.
Notre deuxième balade fut tout aussi fantastique. Nous avons commencé par traverser un pont suspendu et nous avons par la suite crapahuté 1h dans une forêt tropicale avant d’apercevoir «Scotts Beach », une superbe plage déserte ! Une fois de retour, nous décidons de prendre l’apéro au moment du coucher du soleil.
Le lendemain, nous faisons un stop à Punakaiki, célèbre pour ses « Pancake Rocks », qui portent ce nom en raison de leur aspect particulier en « empilement de pancakes ». Il s’agit en fait d’un ensemble de roches formées depuis plus de 30 millions d’années et dont le calcaire s’est séparé des autres minéraux. Ainsi serait apparue l’alternance de fines couches donnant cet aspect d’empilement si régulier. Nous pouvons même admirer le spectacle des vagues s’engouffrant dans les crevasses rocheuses faisant rejaillir l’eau de mer en geyser.
Après cela, nous repartons à Christchurch par la Transalpine. Assez surprenant, la Nouvelle-Zélande a ses Alpes et son Mont Blanc. Le chemin du retour nous offre des vues toutes aussi belles mais totalement différentes. Nous nous trouvons désormais dans un paysage de montagnes avec des monts enneigés et des torrents.
Arrivés à Christchurch, nous rendons notre super van et nous prenons notre vol en direction de l’île du nord.
Nous voilà de retour à Auckland et nous décidons de reprendre un van, beaucoup plus petit cette fois-ci car nous n’avons plus que 4 jours.
Avant d’aller visiter le reste de l’île, nous décidons de nous attarder en ville. Nous partons visiter le musée sur la culture Maori et en profitons même pour assister à un spectacle. Le très attendu Haka nous a plus impressionnés que ce à quoi nous nous attendions. Même si ce n’est qu’un spectacle, nous avons des frissons. On imagine alors ce que doivent ressentir les joueurs de rugby face aux All Blacks.
Nous prenons ensuite la direction de Rotorua, ville imprégnée de la culture Maori et bien connue pour sa « Redwood forest ». La forêt est très impressionnante de part ses hauts troncs d’une trentaine de mètres, tirant sur le rouge. Encore une fois, notre balade fut très plaisante et nous vantons désormais à tout bout de champs le capital nature du pays.
D’autant plus que tout est très bien fait : des renfoncements sont présents partout sur les routes pour permettre d’admirer le paysage et de prendre des photos. Les endroits dignes d’intérêt sont signalés et les parcs naturels sont gratuits afin de promouvoir un tourisme vert.
La fin de notre séjour fut plus calme, la pluie ayant fait son apparition. Nous apprenons que nous ne pouvons pas aller randonner au parc Tongariro à cause du mauvais temps et il nous est aussi impossible de louer un canoë pour se balader sur le lac Taupo. Nous reprenons alors la route en direction d’Auckland, un peu déçus de ne pas avoir découvert plus amplement les merveilles de l’île du nord. Nous prenons le lendemain matin un vol pour l’Australie ! Sydney, nous voilà !